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The route - Nathalie et Alain Antognelli. Découvrez en images et en texte de notre avancée : D'un monde à l'autre
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“Italy, From one world to another”

Date

May 02, 2016

Category
Diary
“Italy, From one world to another”

Malgré des mois de préparation, rentrer physiquement et concrètement dans une nouvelle aventure n’est pas chose aisée.
Les kayaks ont beau être identiques à ceux utilisés au Groenland, de nombreux paramètres différents.

Le terrain : tous les marins vous le diront, naviguer en Méditerranée peut s’avérer périlleux tellement les conditions y sont changeantes.

Le 25 avril le bulletin météo est OK, nos observations sont bonnes, nous nous mettons à l’eau, confiants, en prévision d’une belle journée de navigation.
En moins d’une heure, poussés par un vent de secteur sud-ouest, la mer se creuse, les rafales forcissent pour atteindre 10 à 14 m/s (36 à 50 km/h). Il nous faut nous abriter au plus vite dans le port de Sanremo. On y reste deux jours.

Une fois à terre, les choses sont là aussi bien différentes du Groenland. Si là-bas, la propriété privée n’existe pas, car il est dit que la terre appartient à tout le monde, ici et plus particulièrement en Italie, il en va tout autrement. Nous en avions connaissance. Les plages italiennes sont faites de concessions qui se succèdent à l’infini. C’est une véritable institution. Chaises et parasols parfaitement alignés, sable ratissé du matin au soir, la saison commence. Les places sont réservées. Les notables sont attendus au premier rang au bord l’eau. Certains y convoitent cette place pendant une bonne partie de leur vie… Je vous laisse imaginer l’accueil si vous arrivez avec votre kayak et votre barda…
Pour corser la chose, les garde-côtes font la chasse aux campeurs, pas de tente, où que ce soit sur toute la côte italienne… Et les gérants des concessions ne peuvent rien y changer au risque d’être eux-mêmes embêtés.
Du coup, nous devrons gérer deux navigations : la maritime et la terrestre. Et la seconde est aussi pointue que la première.

Pour cela nous utilisons la technologie est le service de Google Earth. Il nous faut arriver tard, monter la toile à la nuit et partir tôt le matin et parfois ne pas monter de tente du tout.

Les clubs nautiques sont des refuges idéaux. Nous pouvons y recharger nos batteries, les nôtres comme celles de nos GPS, téléphones, ordinateur et autre équipement électronique. Nous avons un excellent panneau solaire, mais contrairement au Groenland, le soleil ne brille pas ici 24/24h. Il nous faut donc mixer nos sources d’énergie.
Il n’y a pas que des inconvénients.
La nourriture en est l’exemple. Revenir au bivouac du soir avec une pizza toute fumante, ou lors de la pose de la mi-journée avec une glace maison.
Il y a les cafés offerts par des inconnus, les rencontres et invitations à déjeuner comme celle de Costantino qui nous entraine dans l’excellent restaurant qui jouxte son club de Winter Kayak ou encore Manuela qui nous rejoint au club Nautique d’Albisola avec une omelette de blettes cuisinée par sa maman et une bonne bouteille de vin de Sicile.

Et pour conclure, il faut ménager nos aptitudes physiques et rentrer progressivement dans le voyage. La route maritime est tablée sur une moyenne de 30 km de navigation par jour. Malgré une journée à 42 km, nous n’en sommes pas encore là. Mais ne soyez pas inquiet, d’ici quelque temps ce sera chose faite. Le rythme viendra de lui-même.
Il faudra simplement persuader Nathalie que d’autres amis nous attendent plus loin sur la route.

AA


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