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« Italie, Ciao Liguria »

Date

May 12, 2016

Catégorie
Journal en images
« Italie, Ciao Liguria »

Ciao Liguria

La promiscuité et la densité de population sont effectivement une des caractéristiques du littoral méditerranéen. Qu’à cela ne tienne, on finit par y trouver certains attraits.

Nous n’avons encore jamais jusqu’alors campé en plein centre-ville comme ce fut le cas sur Gênes. C’est vrai qu’après une étape 39 km, dont une grande partie à longer les digues de l’impressionnant port de commerce, on ne fait pas les difficiles.

Pour être le plus discrets dans ces zones fortement urbanisées, nous nous adossons à la multitude de barques de pêche posées sur la plage.

Passées les premières inquiétudes liées aux restrictions locales, nous avons l’agréable surprise d’être bien accueillis.

Ces lieux riches de vie nous permettent d’apprécier le spectacle de la vie locale qui se déroule autour de nous.

Dormir aux pieds des immeubles du village de Camogli et prendre son petit déjeuner en terrasse face à la baie n’est pas courant non plus.

Il a fallu trouver un autre rythme et de nouveaux repères, comme monter la tente à la nuit tombée pour la démonter avant 8 heures le matin. Ou visualisez chaque jour sur Google Earth, les endroits où nous pouvons nous poser en sécurité et passer la nuit le plus discrètement possible.

Chaque jour, notre itinérance nous apporte son lot d’inattendus ; comme l’attaque de « Sumut ? » à l’embouchure d’une rivière, où la poignée de portage de la poupe sert d’appât à une espèce de poisson non identifiée. Le kayak en est littéralement stoppé dans son élan… Finalement même si ce n’est pas ce que l’on préfère, naviguer le long de ce littoral revêt un certain attrait. De plus, c’est la route qui nous conduit vers d’autres cultures et d’autres espaces et cela ne fait que nous motiver.

La difficulté majeure est de séjourner de façon prolongée sur un même lieu, dans l’attente de la venue ou de la fin d’un coup de vent. C’est là que la Lega Navale Italiana avec l’ensemble de ses clubs se trouve être un partenaire inattendu.

A l’annonce de la navigation que nous effectuons, leurs portes ne sont ouvertes. Parfois, comme à Sestri Levante, nous dormons bien au chaud à même le sol, aux côtés des kayaks.

Avoir un toit est bien pratique pour laisser le matériel dans un lieu sécurisé et s’offrir une soirée restaurant, tout fraichement douchés comme des touristes lambda. Nous avons maintenant la liste des clubs de l’ensemble du pays et nous contactons le plus proche dès qu’une importante perturbation météo nous est signalée.

Portofino est derrière nous tout comme les Cinque Terre, que nous passons par beau temps, mais en plein week-end de l’Ascension… Vue de la mer, les chemins ressemblent à des colonnes de fourmis. Comment peut-on encore visiter ces lieux sur des périodes de fortes affluences ?

Nos amis, Daniel et Anita venus de Suisse pour partager un moment avec nous ont une excuse, mais ils se sont vite enfuis dès notre départ.

Sur le pont, le compas affiche maintenant un cap Sud-Est.

Finie la Ligurie, bonjour la Toscane !

Elle nous surprend par ses longues plages interminables, mais on ne s’en lasse pas. Certaines classées Parc Naturel sont à l’état sauvage et on y trouve du bois flotté. Dommage que nos déchets plastiques arrivent dans de tels coins de paradis. Mais le plus grave est que ces résidus, une fois arrivés à la mer sont un véritable poison pour la faune marine, et au final pour nous tous. Nous avons rencontré une belle tortue morte, flottant en surface dans la baie de Camogli…

Deux semaines se sont passées depuis le départ de Monaco et le GPS affiche 331 km. Nous sommes en avance sur nos prévisions puisque la moyenne mensuelle est tablée sur 500 km. 600 km par mois feraient l’affaire, car nous sommes partis avec trois semaines de retard.

Pour l’heure alors que l’orage éclate, que le vent et la houle sont bien installés, nous allons déguster dans la salle de restaurant voisine une friture locale ou autres spaghettis vongoles, spécialités locales de la petite ville de Marina di Pisa.

Il ne faut pas nous demander quel jour nous comptons prendre la mer, nous ne le savons pas !

Dans ce monde, ce sont les conditions météo qui décident le timing !

 

A.A.


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